La reconstitution des institutions et de leurs collections
La bibliothèque, réduite à néant au lendemain de la guerre, se relève lentement dans les années qui suivent.
Les collections disparues sont irremplaçables, mais les envois de livres en provenance d’autres bibliothèques françaises ou étrangères, ainsi que les dons et legs de particuliers aident à la reconstitution des fonds.
De retour à l’abbaye en 1930 dans des locaux fonctionnels, la nouvelle bibliothèque municipale, sous l’impulsion de Georges Besnier, s’ouvre à un public plus large et une section enfantine voit le jour en 1937. En septembre 1939, les ouvrages les plus précieux, rescapés du conflit précédent, sont évacués. Les combats de mai 1940 causent en revanche peu de dégâts à la bibliothèque.
Le musée se reconstitue peu à peu, entre les années 1920 et 1950, au gré de la reconstruction du palais Saint-Vaast et de la venue de nouvelles oeuvres achetées à des propriétaires privés, données par des collectionneurs et des artistes, déposées par les plus grands musées nationaux. Une attention toute particulière est accordée à l’art français du XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi qu’à la peinture de paysage du XIXe siècle.
Ces axes forts des anciennes collections constituent aujourd’hui les salles d’exposition permanente du musée. Certaines acquisitions trahissent le goût et l’art de l’époque, tels que les objets d’art d’extrême-orient ou les peintures des années 1920-1930, et notamment la série des Mois de Gustave-Louis Jaulmes (1925).