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Reconstruire l’Abbaye Saint-Vaast : Le projet contrarié de Pierre Paquet

Cible des obus allemands jusqu’en 1918, l’abbaye est réduite à l’état de ruines et la municipalité d’Arras songe à la conserver comme témoignage du martyr de la ville durant la Première Guerre mondiale. 

Il faudra toute la force de conviction et la détermination de Pierre Paquet, architecte de la reconstruction de la ville, pour convaincre de l’importance architecturale de l’édifice et de la nécessité de sa reconstruction. 

En 1919, guidé par la volonté de reconstruire à l’identique, il prévoit la restitution intégrale de l’ensemble des espaces spécifiques de l’édifice. Il envisage ainsi de reconstruire à l’identique le cloître, le péristyle, le réfectoire des moines, le salon d’entrée à l’italienne, mais aussi la grande salle de la bibliothèque des moines et les escaliers jumeaux du pavillon central de l’aile ouest. 

Mais à partir de 1923, il est contraint de revoir son projet pour être assuré de pouvoir mener à terme le chantier de l’Abbaye. L’architecte décide alors de délaisser son concept de reconstruction à l’identique et travaille à une restauration beaucoup plus fonctionnelle. 

Les projets des escaliers jumeaux et de la Grande bibliothèque sont abandonnés. Les décorations intérieures sont simplifiées. 

En revanche, les façades extérieures sont systématiquement préservées afin de conserver le monument. 

La restauration débute en 1920 et durera quatorze années. 

Techniquement, la reconstruction de l’abbaye consacre l’usage du béton armé pour les planchers, les voûtes et les charpentes. 

Les moulures et les sols du XVIIIe siècle sont restitués faisant de l’abbaye un monument historique atypique. 

 

 

Abbaye Saint-Vaast

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